mardi 21 décembre 2010

La suppression des notes à l'école primaire

Lilou a déjà parlé de cette pétition dans cet article, pétition que j'avais signée dès que j'en avais entendu parler. Voici ce que je reçois aujourd'hui, que j'ai souhaité partager avec ceux qui n'auraient peut-être pas signé mais que le débat intéresserait tout de même : 



Edito – Merci pour votre engagement
Avec l’appel du 18 novembre dernier, nous avons atteint le premier objectif que nous nous étions fixé, mettre en débat la question de l’évaluation dans notre système éducatif. Vous êtes déjà près de 8000 à avoir rejoint cet appel, soyez-en sincèrement remerciés. Cette forte mobilisation, démontre l’urgence d’agir contre le phénomène de la souffrance à l’école, et l’importance de créer dès l’école élémentaire un rapport plus positif aux apprentissages.
L’extraordinaire écho médiatique qui a suivi l’appel a permis à cette question de dépasser la réflexion entre courants pédagogiques pour devenir le centre d’un débat national et d’une discussion plus fondamentale sur l’école.
C’est en soi déjà un succès tant nous sommes convaincus que les questions éducatives et plus précisément la lutte contre l’échec scolaire, dont l’une des conséquences est la sortie chaque année du système sans diplôme de près de 20% d’une classe d’age, est au centre des principaux enjeux de l’école. A l’heure de la société de la connaissance, nous défendons une évaluation différente qui permette à chacun de se situer en fonction des compétences acquises et où l’accompagnement des publics les plus fragiles deviendrait la priorité absolue.




L’appel et l’étude Pisa
Comme tout débat sur les questions éducatives dans notre pays, cet appel a suscité de vives réactions. S'il a fait débat, c’est aussi qu’il interroge plus largement la question de la sélection dans notre système éducatif.
A ce titre, la publication récente des résultats de l’enquête PISA 2009 menée par l’OCDE a mis en exergue les limites de notre système encore trop élitiste au sein duquel on ne peut que constater une inquiétante prégnance des inégalités. Notre école forme ainsi de brillants élèves, peu nombreux et généralement issus de milieux favorisés, alors qu’elle peine à faire progresser tout un groupe d’élèves en grandes difficultés, majoritairement issus de milieux populaires. A titre d’exemple, le pourcentage des élèves les moins performants à l’écrit est passé de 15% en 2000 à 20% neuf ans plus tard.
Nos élèves sont aussi parmi les plus stressés et les plus inhibés (notamment face aux épreuves de mathématiques).
Ces éléments ne font que conforter l’importance et l’urgence d’une nécessaire évolution de notre système si nous souhaitons élever le niveau d'acquisition de tous les élèves. A ce titre, il nous faudra, entre autres, réfléchir à nos techniques d’évaluation afin de les rendre moins stressantes et d’en faire des outils au service de l’enfant. Il nous faudra avant tout prioriser l’accompagnement des enfants les plus fragiles.

Lire l’ensemble du rapport :

La suite : le débat est ouvert
Le débat sur les notes qui ouvre, on le voit, un débat plus global sur l’école pose aussi avec insistance d’autres questions qui nous paraissent essentielles : la formation des enseignants, le lien famille école, l’accompagnement nécessaire des familles, leur place dans le système et plus précisément pour celles les plus éloignées de l’école, l’accompagnement des élèves, la place des associations complémentaires de l’école…
Faire vivre ce débat, c’est aujourd’hui alimenter la réflexion et favoriser la mutualisation des expériences innovantes. Nous avons créé une adresse mail spécifique pour recevoir vos contributions, réactions… :

Signataires – Ils nous ont rejoint
Immédiatement après la sortie de l’appel à la suppression des notes à l’école élémentaire, d’importants acteurs de la question éducative nous ont rejoints, parmi lesquels :
Jean-Jacques Hazan, Président de la FCPE
Jack Lang, ancien ministre de l’Education Nationale
Thierry Cadart, Secrétaire général du Sgen-CFDT,
Luc Bentz, Secrétaire national d’UNSA Education
Eric de Saint Denis, Coordinateur du micro-lycée de Vitry (Val de Marne) et Secrétaire de la Fédération des Etablissements Scolaires Publics Innovants (FESPI).
Retrouver les témoignages et les signataires :
http://www.suppressiondesnoteselementaire.org/
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mardi 30 novembre 2010

On achève bien les écoliers... et les profs


Nous sommes un très grand nombre, il me semble, à critiquer l'Éducation Nationale.
Que nous soyons prof, maman ou avec la double casquette.

Par contre, il me semble important de ne pas faire de généralités :
- OUI un grand nombre de profs aiment leur travail
- OUI une grand nombre de profs aimeraient être formés en formation continue même si c'est pendant les vacances scolaires
- NON tous les profs ne choisissent pas ce métier pour les vacances (ils ne tiendraient pas bien longtemps ! :-) )
- OUI, j'aime croire que beaucoup de profs respectent leurs élèves même s'ils ne savent pas toujours bien comment s'y prendre
- NON tous les profs ne se plaignent pas de leu salaire

Si j'avais un reproche à faire à ce lire très intéressant, ça serait celui-là : ne pas parler de toutes ces classes qui fonctionnent bien, de ces enseignants qui enseignent selon la pédagogie Montessori dans leur classe ordinaire (certes dans des écoles privées mais sous contrat donc un peu dépendante de l'éducation nationale) et de toutes ces écoles à pédagogies alternatives.

Certains diront que ce livre ne traite que de l'éducation nationale et de généralités mais je trouve dommage de ne pas pointer du doigt en fin d'ouvrage toutes ces choses qui avancent et se mettent en place doucement mais surement.

Par contre, j'y ai vu beaucoup de similitudes avec un bouquin de psycho que je suis en train de lire et dont il faudra que je vous parle.
Comme beaucoup, nous le savons : les notes sont à proscrire car elles ne servent qu'à comparer les enfants les uns aux autres.



Quelques morceaux choisis (difficile de choisir parmi mes post it !) de ce livre que je vous recommande tout de même :-) :

"Si le redoublement est une maladie, le système français de notation, lui, peut tuer. C'est une véritable plaie qui exerce des effets nuisibles sur le moral, la confiance en soi et les performances des élèves."

" Il existe une différence importante entre la Finlande et la France. En France, vous cherchez à savoir ce qui est mauvais chez l'enfant. Ici, vous voulez savoir ce qu'il y a de bon".

Et pour finir :
" Dans chacun des pays qui ont amélioré leur système éducatif, il n'y a qu'une seule politique qui marche : stimuler les enseignants. Si vous leur donnez une formation poussée et que vous les traitez ensuite comme des professionnels, que vous les payez mieux et leur donnez confiance das leur travail, ils vous récompenseront par un impact profondément positif sur les élèves.
Les pays ayant obtenu les meilleurs résultats au PISA et autres test internationaux ont tous, sans exception, pris des mesures draconiennes pour moderniser la profession."


Qui d'autre a lu ce livre ?
Le débat est ouvert :-)

samedi 20 novembre 2010

Les marchés de Noël Waldorf




Dimanche 28 novembre, ce sera le premier dimanche de l'Avent.
Les écoles Steiner organisent dans de nombreux pays un bazar de Noël.
C'est une façon merveilleuse de découvrir la pédagogie Waldorf, d'aider les écoles, d'acheter des cadeaux "tricotés maison"(poupées en tissu, jouets en bois, livres, produits de beauté naturels....) , de savourer des plats biologiques, d'assister à un spectacle de marionnettes sur table ou à un concert....et de se mettre en chemin vers la lumière de Noël.
Doux week end à tous.

vendredi 19 novembre 2010

"ON ACHEVE BIEN NOS ECOLIERS" ou "OLD SCHOOL BIS"

En ce moment, nous ne sommes pas seuls, la France s'interroge sur son systeme educatif ... enfin c'est ce que je lis dans les journaux!

Le Nouvel Obs a publie un aticle interessant "L'ecole casse-t-elle nos enfants?" s'appuyant sur le bouquin de Peter Gumbel "On acheve bien les ecoliers".

un petit exemple sur un sujet que j'ai deja aborde sur ce blog :

"...Mais la France, elle, n’a pas fait sa révolution culturelle […] p 49 nombre d’enseignants réutilisent les mêmes méthodes que celles qu’ils ont connues enfants. C’est-à-dire une approche frontale, où l’enseignant est à la tête de la classe, transmettant les connaissances aux enfants qui les reçoivent et les mémorisent de manière passive. Même pour ceux qui refusent de telles méthodes, qui réorganisent la salle de classe et font de leur mieux pour encourager et motiver les enfants, les tests et les notes tiennent une place si prépondérante que leur marge de manœuvre est fortement limitée. Il semble inévitable que les enfants soient classés, rivalisant, ainsi, les uns avec les autres ».

Commentaire de Patrick Gonthier, secrétaire général de l’UNSA Education, deuxième organisation syndicale enseignante.

« Peter Gumbel met le doigt là où ça blesse. Il ouvre la boîte noire de la salle de classe. Nos collègues enseignants peuvent prendre ça pour une agression. Pourtant, ils ne sont pas en cause. C’est toute l’école française qui est rétive aux changements. Elle reste profondément élitiste, vouée au classement et à la sélection des meilleurs. Pour que ça change, et que d’autres méthodes d’enseignement soient introduites dans les classes, il faudrait qu’il y ait un consensus fort, un accord partagé par tous, les professeurs, les parents, les politiques, pour remettre en cause cet élitisme et mettre en œuvre la réussite pour tous à l’école. Nous en sommes loin. »



Je n'ai pas encore lu ce livre mais je vais le faire, pour pouvoir avoir encore plus d'arguments dans ma defense d'une ecole francaise "moderne" inspiree de Maria Montesori et autres pedagogies faisant de l'enfant leur priorite.

Si vous l'avez deja lu, votre avis m'interesse, comme toujours.

Et puis , vingt personnalites demandent la suppression des notes en primaire.

Moi je dis YHOUHOUHOU!!!! It's time guys!!!!! Allez, faut que ca bouge!

Et en attendant que les mentalites changent au rythme des institutions (gloups!) il y a des mamans qui ont tout compris.

jeudi 4 novembre 2010

Les chantiers éducation


Connaissez vous les chantiers éducation ?

Figurez vous qu'il y a quelques mois, je n'en avais jamais entendu parlé !
Oui, mais voilà, en déménageant, j'ai perdu tout mon cercle d'amies avec qui je discutais pour certaines tous les jours au parc !
J'ai donc cherché des endroits où je pourrais rencontrer d'autres mamans comme moi que ce soit lors de réunions ou d'activités tels ludothèques ou accueil maman/enfants. Il se trouve que ma région n'est pas très riche mais j'ai la chance d'avoir trouvé un chantier éducation.
Alors c'est quoi ?
Eh bien, c'est une réunion qui revient en gros une fois par mois où un groupe de mamans (une petite dizaine) ayant des enfants du même âge vont échanger sur différents sujets touchant à l'éducation (sujets que nous fixons à l'avance).
Nu besoin d'appartenir à une religion commune puisque les thèmes abordés touchent l'éducation des enfants.
Une maman prépare un thème et le présente lors de la réunion en ayant préalablement envoyé quelques questions permettant la réflexion au groupe. La réunion se clôture avec une petite conclusion.

Ma prochaine réunion (une 1ère pour moi !) est lundi prochain et le thème très vaste est "L'autorité".
Si vous voulez réfléchir avec moi, voici les questions que j'ai reçues :
1- Que représente l'autorité pour vous ? Comment l'avez-vous vécue en tant qu'enfant et comment l'envisagez-vous en tant que parent ?
2- Quand il y a un conflit avec un enfant, comment procédez-vous ? Par quelles étapes passez-vous avant d'utiliser la sanction ? (je pense bien à un post lu sur ce blog il y a peu ! :-) ) Quelles sanctions utilisez-vous ?
3- Comment l'autorité parentale se partage-t-elle dans votre couple ?

J'ai couché 2/3 idées sur le papier et à chaud comme ça, je peux dire tout de suite que le 2ème groupe de questions me pose problème car pour moi, la sanction est vraiment le dernier recours et elle met en avant que nous avons échoué dans le message que nous souhaitions faire passer.
En fait, j'ai des choses à dire mais je préfère vous laisser vous exprimer d'abord. C'est un peu idiot de tout dévoiler d'un coup, non ? :-)

A vos claviers si le sujet vous inspire...

mardi 2 novembre 2010

Emilia Reggio

Bonjour à toutes (et tous)

Au cours de mes pérégrinations sur le Net je suis tombée sur cet étrange nom : Emilia Reggio... Habituée des Maria Montessori, Charlotte Mason, Augustin Freinet et autres géniaux pédagogues, j'ai pensé trouver une nouvelle personnalité...

Surprise ! Emila Reggio est un village italien, mais un village vraiment... particulier ! A la base, il existe tout de même un homme : Loris Malaguzzi.

Une belle découverte pour moi... et peut-être pour vous :)

Les informations sont tirées de ce site :

Loris Malaguzzi était le fondateur de l'école municipale pour les jeunes enfants de Reggio Emilia, en Italie.
Quelques jours seulement après la seconde guerre mondiale Malaguzzi a commencé le processus d'aide à la reconstruction des écoles de Reggio Emilia, brique par brique. Il possédait des diplômes en psychologie et en pédagogie et il avait enseigné aux élèves de collège pendant plusieurs années avant de s'occuper des centres de la petite enfance de Reggio. En 1963, la première école de la ville pour les jeunes enfants ouvre avec assez d'espace pour 60 enfants.Aujourd'hui, il y a 43 centres pour nourrissons et tout-petits et écoles maternelles.

Reggio Emilia, est devenu un centre international dédié à la mémoire de Loris Malaguzzi, accueillant les éducateurs du monde entier pour se renseigner sur les écoles et la philosophie de Reggio Emilia.

Les clés du concept :

* L'enfant en tant que protagoniste. Les enfants sont forts, riches et capables. Tous les enfants ont le potentiel, la curiosité et l'intérêt dans la construction de leur apprentissage, et la capacité de négocier avec tout leur environnement. Les enfants, les enseignants et les parents sont considérés comme les trois protagonistes centraux dans le processus éducatif.

* L'enfant en tant que collaborateur. L'éducation doit se concentrer sur chaque enfant par rapport à d'autres enfants, la famille, les enseignants et la communauté plutôt que sur chaque enfant dans l'isolement. L'accent est mis sur le travail en petits groupes. Cette pratique est basée sur le modèle constructiviste social qui soutient l'idée que nous nous nous formons dans notre interaction avec les pairs, les adultes, les choses dans le monde, et les symboles.

* L'enfant en tant que communicateur. Cette approche favorise le développement intellectuel des enfants grâce à une démarche systématique de représentation symbolique, y compris pour les mots, le mouvement, le dessin, la peinture, la construction, la sculpture, le théâtre d'ombres, le collage, le jeu dramatique et la musique, ce qui conduit les enfants à des niveaux surprenants de communication, de compétence symbolique, et de créativité. De cette façon, ils rendent leur pensée visible à travers leurs nombreuses "langues" naturelles

Le jeu est reconnu comme l'outil le plus puissant pour l'apprentissage des enfants. Les enfants ont de nombreuses occasions d'apprendre dans la nature ainsi que dans la salle de classe.
Leur apprentissage ne vient pas des livres, mais de l'imagination et leur curiosité.
L'environnement comme le "troisième professeur" :
Dans les écoles, l'environnement et les espaces sont conçus et organisés du point de vue architectural et fonctionnel de vue de soutenir l'imbrication des relations et des rencontres entre adultes et enfants, parmi les enfants, et parmi les adultes.L'environnement est conçu et vécu comme un interlocuteur éducatif, comme une sorte de "troisième professeur», offrant des possibilités et des espaces structurés qui offrent à chaque enfant et chaque groupe d'enfants des stimulis pour le jeu, la découverte et la recherche.
L'école entière est imaginée comme un atelier pour l'apprentissage de l'enfant.


Un élément important est la relation forte entre l'intérieur et à l'extérieur du bâtiment scolaire. L'école devrait être un lieu qui «sent» ce qui se passe en dehors - de la météo aux changements saisonniers, de l'heure de la journée au rythme de la ville - car elle existe dans un lieu et une heure précises.
Les éléments qui favorisent cette relation intérieur-extérieur:
- «Filtre» des espaces (porches, vérandas)
- Cours intérieures (couvertes ou non) avec des plantes et autres éléments naturels
- L'usage particulier des espaces extérieurs: l'équipement de jeu, sentiers, des installations pour rendre visibles les comportements des forces physiques (vent, eau, etc)
A l'intérieur, des ateliers et des mini-ateliers permettent aux enfants de s'essayer librement à toutes sortes de créations, médiums... pour exploiter leur "centaine" de moyens d'expression (voir texte en-dessous)


Les photos sont tirées de ce site, où vous pouvez voir différentes écoles et ateliers dans le monde, ainsi que des livres, des sites internet, des articles pour aller + loin !

CLIC !
***

Je vous laisse découvrir ce texte de Loris Malaguzzi :

The child
is made of one hundred.
The child has
a hundred languages
a hundred hands
a hundred thoughts
a hundred ways of thinking
of playing, of speaking.
A hundred always a hundred
ways of listening
of marveling of loving
a hundred joys
for singing and understanding
a hundred worlds
to discover
a hundred worlds
to invent
a hundred worlds
to dream.
The child has
a hundred languages
(and a hundred hundred hundred more)
but they steal ninety-nine.
The school and the culture
separate the head from the body.
They tell the child:
to think without hands
to do without head
to listen and not to speak
to understand without joy
to love and to marvel
only at Easter and at Christmas.
They tell the child:
to discover the world already there
and of the hundred
they steal ninety-nine.
They tell the child:
that work and play
reality and fantasy
science and imagination
sky and earth
reason and dream
are things
that do not belong together.
And thus they tell the child
that the hundred is not there.
The child says:
No way. The hundred is there.

L'enfant
est fait de cent.
L'enfant a
une centaine de langues
une centaine de mains
une centaine de pensées
une centaine de façons de penser
de jouer, de parler.
Une centaine, toujours une centaine de
des moyens d'écoute
de s'émerveiller de l'amour
une centaine de joies
pour le chant et la compréhension
une centaine de mondes
à découvrir
une centaine de mondes
à inventer
une centaine de mondes
à rêver.
L'enfant a
une centaine de langues
(Et plusieurs centaines d'autres)

Mais ils en volent 99.
L'école et la culture
séparent la tête du corps.
Ils disent à l'enfant:
de penser sans les mains
de faire sans la tête
d'écouter et de ne pas parler
de comprendre sans joie
d'aimer et d'admirer
seulement à Pâques et à Noël.
Ils disent à l'enfant:
de découvrir le monde déjà là
et de la centaine
ils volent 99.
Ils disent à l'enfant:
que le travail et le jeu
la réalité et la fantasme
la science et l'imagination
le ciel et la terre
la raison et le rêve
sont des choses
qui ne vont pas ensemble.
Et ainsi, ils disent à l'enfant
que les cent ne sont pas là.

L'enfant dit:
Pas du tout. Les cent sont là.

***

ps: je suis sous Mac, j'espère que cette fois le message apparaîtra bien pour tout le monde !

jeudi 28 octobre 2010

Le jeu enjeu


Le jeu enjeu pour reprendre le titre du livre de Jean Epstein, qui alertait les milieux de la petite enfance sur la nécessité du jeu dans les années 80.
Je viens de feuilleter le catalogue "Eveil et jeux, spécial Noël", la plupart des jeux présentés font appel à la mémorisation et ne sont que des apprentissages scolaires : des chiffres et des lettres à dévorer sous toutes les formes !
Une petite fille de 4 ans m'a dit que jouer à la poupée c'était pour les bébés!
On comprend les difficultés des jardins d'enfants Waldorf à exister, ce sont des lieux de vie où le temps consacré au jeu libre est important. On donne aux enfants un matériel peu élaboré qu'il peut investir et transformer grâce à son imagination.
Les photos de ce billet sont issues du livre de Christopher Clouder "Jeux d'éveil pour votre enfant", édition Courrier du livre : "La philosophie Steiner-Waldorf vise à aider les enfants à grandir de manière naturelle, créative à la fois sur les plans physiques, intellectuel et spirituel.
Cette approche est idéale pour les parents qui souhaitent offrir à leur enfants autre chose qu'un régime constant de télévision et de jouets produits en quantités industrielles."

mardi 12 octobre 2010

Vidéo sur l"école Perceval de Chatou, pédagogie Steiner/Waldorf.
Un reportage sur l'ancienne école de mes filles.

vendredi 8 octobre 2010

OLD SCHOOL

"Nous ne connaissons que trop le triste spectacle du professeur qui, dans les écoles traditionnelles, doit introduire un certain nombre de choses dans la tête des élèves et qui pour réussir cette tâche stérile se sent obligé d'imposer une parfaite immobilité ; les punitions et les récompenses lui servant d'aide pour forcer à rester dans cette attitude ceux qui sont condamnés à l'écouter.

Punitions et récompenses sont des encouragements à l'effort artificiel et forcé. »


Maria Montessori

***

Je suis encore enervee d'avoir appris, au detour d'une balade chez Les filles, qu'en France en 2010, on distribuait des bons points aux eleves et qui leur etaient repris si leur travail, leur attitude, n'etait pas satisfaisante!!!!

Non mais, pourquoi pas un tableau d'honneur et remises de medailles ou de rubans (encore plus old school) dans la cour de recre devant l'ecole reunie et puis bien sur, bonnet d'ane et coups de regles sur les doigts...

Je me suis bien poilee, tout a l'heure, sur facebook avec une vieille branche de copine de classe (du primaire jusqu'a la troisieme tout de meme!) a nous rememorer les tordues de profs que nous avions connues.

Elle se souvient tout particulierement de cette histoire qui me fait pleurer de rire quand elle la raconte (sorry!) ...pas elle!

"I., instit de maternelle m'a giflée en hurlant "SANDAAAALE",parce que j'hésitais à dire le mot "nu-pieds" devant une image de spartiate tendance des années 70... ;-) me demandant si c'était pas un gros mot, sachant que j'en entendais chez moi, soeurs et frères etc...), je m'en souviens encore... je voyais mes potes de maternelle à travers mes grosses larmes !! SAAAAAALOPE OUI !!! : D"

Je me rappelle aussi de cette affreuse Madame L. qui, alors que le pere de Stephanie (seventies, seventies) etait venu jusque dans la classe pour excuser le retard de sa fille, avait fait les doux yeux au daddy mais des que celui ci avait tourne les talons, s'etait precipitee sur la petite fille de sept ans pour lui dire de tout...pas de bol, le pere avait attendu deux minutes derriere la porte pour refaire ses lacets et avait donc resurgi dans la e telle une tornade.
...

Je me souviens de mes copines qui faisaient pipi dans leur culotte de trouille, tellement elles avaient peur de demander l'autorisation de sortir de la classe, a ce dragon de Mademoiselle B. . Cette derniere nous punissait regulierement a passer un long moment dans la petite piece sans fenetre qui nous servait de vestiaire et ou, pour seule distraction, nous pouvions admirer les oeuvres des tetes blondes qui nous avaient precedees (et eventuellement completer les dites oeuvres)... on pouvait ainsi lire sur les vieilles cartes de France pendues la, en particulier un "B. a poil" sous un petit dessin aussi explicite que nos neuf ans dans une ecole de fille ET de bonnes soeurs nous le permettait

Mais il y avait aussi Mademoiselle C. qui nous faisait ecouter de la musique les yeux fermes, la tete sur nos bureaux, avant les controles de francais (en sixieme et cinquieme) en nous expliquant que les vaches qui ecoutaient Mozart produisaient un lait bien meilleur (!). La Mirgue et Teddy peuvent lui dire merci, pour l'orthographe, en revanche...

Et puis encore la prof de math qui nous distribuait un carre de chocolat "noir, cote d'or, le meilleur" avant les controles de math en quatrieme et troisieme... Ce n'etait pas, of course, cette horrible Madame L., prof de maths en sixieme et cinquieme tout en Anny Blatt poilue, qui me detestait et m'avait dit que je n'arriverai "a rien" ... elle avait aussi dit a l'une de mes meilleures amies qu'elle etait "nulle, pas etonnant avec votre tete de cheval"!!!!!

Je me souviens bien sur de Mere Marie, notre prof de francais en quatrieme.. Elle nous a conduit a travers Rome en tenue de bonne soeur, of course, mais en agitant au vent un bandana rouge aussi sauvage que celui de Renaud... pour nous faire plaisir (il fallait un signe de ralliement) C'est la meme qui acceptait de developper des sujets improbables comme "l'invention la plus revolutionnaire, le telephone, la television, les antibiotiques ou la pilule et le preservatif?", resistant a toutes les provocs de nos treize ans et trouvant toujours le moyen de nous (de s') instruire...

Bref, des mauvais et des bons souvenirs de cette education a la francaise du siecle passe ou tout roulait quand l'eleve n'etait pas trop mauvais.

Mais nous sommes bien d'accord, c'etait dans les annees 70 et 80. Nous sommes en 2010.
Je suis donc consternee de voir que l'education nationale, incapable de se reinventer et face a l'echec flagrant de son mode de fonctionnement seculaire, ne trouve rien de mieux que de reintroduire les recompenses et les punitions sous la forme de ces vieux "bons points" simplistes.

Toujours la competition, le prof tout puissant, prendre les enfants pour des anes avec ces carottes et ces batons, rien d'etonnant peut etre au pays de la Legion d'honneur (bouffonnerie bien francaise non??).

Allez, ce soir l'ecole Montessori de la Mirgue est ouverte aux parents.

Je vous raconterai.

mais vous, vous en pensez quoi de ces bons points ?

***
Edi: ce petit article un peu brouillon, un peu enflamme vient tout droit de mon blog. En attendant de venir, ici ,developper les idees de notre pote Maria sur le sujet, je me suis dit qu'il avait peut etre sa place dans Le Monde des Enfants.

dimanche 26 septembre 2010

Le voyage de Maria

Un très joli court-métrage sur l'autisme, réalisé par le dessinateur espagnol Miguel Gallardo, papa de Maria, une jeune fille autiste.
Pour plus d'informations, allez voir ce lien.




vendredi 17 septembre 2010

Accompagner un accouchement, valorisation des parents et la bienvenue souhaitée

Parce que l'accouchement n'est pas une étape anodine, parce qu'elle est le début de la parentalité dévoilée à la société pour le premier enfant, parce qu'elle est le "début" d'une aventure, parce que, certaines fois, l'étape est vitale... voici un petit témoignage de ce que nous avions mis en place pour un accouchement (et une naissance) qui me tient particulièrement à cœur surtout dans la manière d'accompagner les futurs parents.

A ma très chère A et son amoureux nous avions offert le collier, chapelet de pensées et de valorisations...
"Un bracelet d'énergie positive:
Quand un membre de votre famille s'apprête à vivre une expérience unique, peut-être difficile pour lui ou qu'il traverse une étape spéciale de sa vie, fabriquez lui en famille un bracelet fait de l'énergie positive de tous les membres de votre petit groupe.
Demandez à chacun de créer (avec de la pâte Fimo, par exemple) une perle pour ce bracelet. Chacun aura pour mission pendant qu'il la fabrique, de penser à un moment spécial de sa vie qui l'a poussé à surmonter des difficultés.
On se retrouve ensuite pour la réalisation du collier, chacun en enfilant sa perle raconte son histoire en présence des autres. On attache le bracelet au poignet de la personne qui devra le porter lors de son défi. Elle n'oubliera pas tous les témoignages et les pensées spéciales qui lui ont été dévolues, et cela lui donnera beaucoup de courage."
(extrait de "Jouons ensemble... autrement" de Catherine DUMONTEIL-KREMER)

Et nous préparions une tradition néerlandaise pour souhaiter la bienvenue au nouvel arrivant: une biscotte beurrée recouverte de grains d'anis enrobés, des muisjes sur une beschuit, muisjes roses ou bleues en fonction du sexe de l'enfant.
*source

Vanessa

vendredi 10 septembre 2010

L'autisme expliqué par une autiste

L'autisme chez les enfants est un sujet qui me parle depuis longtemps. Dans une autre vie, j'avais voulu être éducatrice spécialisée et m'étais arrêtée dans mon élan aussi vite. Pour être présente aux enfants en difficulté (qu'elle soit intérieure ou contextuelle), il me fallait leur donner du temps que je n'avais pas encore reçu pour me construire... et puis j'ai oublié. En étant maman, je retrouve mes premiers intérêts, comme une envie d'aller là où la difficulté des enfants est et plus précisément l'autisme. Je trouvais intéressant d'en parler sur ce média, même si je n'ai aucune idée de prise en charge, d'aide, de soutien aux familles et aux enfants. Même si aussi, par témoignages interposés, je sais que la pédagogie Montessori aide beaucoup ces enfants. Je voulais en parler pour redonner une place à ces enfants, pour ne pas les regarder comme différents (tous les enfants le sont à de multiple niveaux).

Je n'ai jamais rencontré d'enfants (ou d'adultes) autistes, je ne les ai vus que par intermédiaire, de papiers (essais et romans) et d'images (documentaires, je reparlerais sûrement aussi dans ces pages de "Elle s'appelle Sabine" de Sandrine BONNAIRE). C'est cette frontière entre les neurotypiques et les autistes qui m'a toujours bouleversée.
*source pour voir les schémas en grand

J'ai beaucoup aimé la vidéo mise par Sand dans ce blog pour comprendre l'univers de l'autisme décrit par un autiste, dans la même ligne, voici une autre vidéo d'une adolescente autiste, non verbale petite, qui nous explique, à nous neurotypiques, comment un autiste peut fonctionner. Bien-sûr cela n'est pas à généraliser: les symptômes et les degrés d'autisme sont uniques à chaque enfant, sans compter le syndrome Asperger. Une chose est sûr: une prise en charge très très tôt est la meilleure des voies pour trouver un mode de communication avec l'enfant.


Vanessa

lundi 6 septembre 2010

l'école du village

“L’école du village”, c. 1670 - Jan Steen (Holland, 1626-1679)

Juste pour le sourire.
Bonne rentrée à tous!

vendredi 3 septembre 2010

C'était mieux avant !!!!

La rentrée scolaire en métropole en ce moment me fait penser à ces paroles d'une maîtresse de maternelle qui nous racontait :

" dans les années 90 les parents demandaient à leur enfant à la sortie de l'école si l'enfant avait été sage à l'école ! "

" dans les années 2000 ils leur demandaient si la maîtresse avait été gentille avec eux en classe ! "

Les temps changent !!!

Bonne rentrée aux enfants et aussi aux mamans !!!

mercredi 1 septembre 2010

Hommage

Sir Graham Mt Liggins vient de nous quitter. Je voudrais lui rendre hommage et lui dire merci.
Ce grand homme a, entre autre, démontré qu'injecter des stéroides à un foetus permettait un développement plus rapide des poumons, permettant ainsi à des milliers de bébés prématurés de survivre à une naissance prématurée. Il était Neo-Zelandais et sa découverte est maintenant appliquée dans tous les services néo-natals du monde. Merci Sir !

Levons la main contre la fessee

lundi 30 août 2010

Un bilan pedagogique, pas d'ecole à la maison


Je sentais bien au fur et à mesure que nous approfondissions la pédagogie montessori que ça bloquait. Un peu. Sur certaines choses. C’est la relecture du livret Freinet sur les arts plastiques qui a achevé de nous faire prendre conscience que nous nous dirigions dans une voie erronée en considérant que nous allions faire l’école à la maison. J’ai beaucoup d’admiration pour les parents qui consacrent un blog (dont j’adore la lecture et qui sont remplis d’idées et de ressources) et une pièce à la maison pour faire salle d’étude, qui ont les murs remplie d’étagère avec des plateaux bien rangés, et qui consacrent des temps donnés et ordonnées à reproduire l’école à la maison.

Il y a dans la pédagogie montessori une rigidité qui ne nous correspond pas. Et nous persistons à penser que les choses ont suffisamment évolués pour nécessiter de revoir l’approche initiale de celle ci qui était quand même d’éduquer des enfants démunis de toute éducation et de toute ouverture culturelle. Pour finir Maria Montessori est totalement passé à coté du l’énorme potentiel d’apprentissage et de manipulation que représente la pratique et la connaissance des arts, et nous sommes totalement en désaccord avec sa façon d’appréhender le dessin, les couleurs, le tracé des formes et leur remplissage. Il est hors de question pour nous que le dessin soit des exercice de tracé de contour des formes, et de remplissage de celle ci avec seulement un ou deux crayons, parce qu’il ne faudrait pas s’éparpiller et que les enfants aiment l’ordre et la rigueur, et donc rangent avant de déranger!

Nous pensons que c’est un parti pris qui fonctionne dans la globalité de la démarche montessori, mais nous le trouvons complètement sclérosant par rapport à des domaines comme l’expression et la découvertes des sens et des sensations. Cela manque de sensualité. et la sensualité est indispensable à la découverte du monde, à son appréhension, et l’éducation catholique sur laquelle s’appuie Marie Montessori ne lui permet pas de développer cet aspect pourtant essentiel dans l’éducation de l’enfant. Tout est codifié. les odeurs sont rangées dans des boites, les gouts se déclinent au compte goutte, le toucher lui est par contre à la base de son éducation et c’est là que nous accrochons vraiment parce que justement on est dans l’appréhension par le sens: mais le toucher reste le rugueux, le papier de verre!

Nous n’avons pas expérimenté encore les lettres rugueuses, mais nous allons le faire, mais est ce que cela fonctionne mieux avec le rugueux plutôt qu’avec le doux de la feutrine? le geste et la matière doivent s’imprimer de la même manière je pense. mais nous n’en savons rien.

Toujours est il qu’aux flacons d’odeurs, nous préférons faire expérimenter les odeurs des produits destinés à la cuisine, des aromatiques ou des fleurs ou jardin( il sera temps de passer à un loto des odeurs plus tard), qu’aux exercices de vie pratique, nous trouvons plus intéressant de vivre la vie plutôt que d’en ranger des éléments sur un plateau pour s’entrainer à produire des gestes que la vie tout court devrait suffire à générer.

à l’exercice marcher sur une ligne en portant un verre d’eau nous préférons celui d’apporter une tasse remplie à l’un d’entre nous à travers toute la maison, à l’exercice des versés, nous préférons leur trouver une application utile dans les activités de la maison. Jardinage, cuisine, et pratique des arts!Plus une participation active utile et volontaire aux taches qui sont celles de la maisonnée, comme aider à mettre le couvert, passer le balai, l’éponge, ranger le linge ou les courses. Le tout étant d’accepter que l’on a le temps! à partir de là…

c’est sympa de proposer des plateaux d’activité pour répondre à un désir d’activité autonome, mais je pense que cela doit rester anecdotique par rapport à la vie quotidienne d’un enfant qui n’est pas à l’école, et dont la journée ne présente aucune nécessite d’être rythmée par des activités comme celle d’une classe entière!

C’est pourquoi nous abandonnons l’idée d’école à la maison. Il n’y a aucun intérêt à reproduire à la maison pour un enfant ou plusieurs, mais de toute façon pas une classe, le fonctionnement d’une classe. c’est pour faire fonctionner des classes que les pédagogues ont tant travaillés. A la maison, on a la possibilité de créer et de répondre à la curiosité et à la demande de chacun au moment ou c’est nécessaire. C’est à chacune des famille non sco de décider de l’environnement qui sera celui dans lequel se développera son enfant. les apprentissages dit fondamentaux, mais c’est encore du vocabulaire scolaire, peuvent et seront pour nous, intégrés à la vie de la maisonnée, pour ne pas dire école de la vie!

Nous avons choisi de vivre dans une ferme entourés d’animaux dont la présence et l’observation, dont la reproduction et les pertes permettent à chacun d’entre nous de vivre quotidiennement le cycle de la vie, des relations entre les animaux, entre nous et les animaux, et donc au quotidien ,nous vivons la biologie, soins aux animaux, qui mange quoi, qui produit quoi, etc…,l’éthologie, et très rapidement la compréhension de ce monde s’élargit aux autres, le monde des insectes, le monde la foret, celui de la savane, et l’on aborde la géographie et la diversité, et tout cela de la manière la plus naturelle que ce soit, comme on apprend à parler! qui dit éthologie dit ethnologie, donc géographie, et tout s’emboite de manière pyramidale et exponentielle, pour peu que l’on propose à la curiosité les livres et les vidéos, voir les voyages permettant de continuer à nourrir et développer la curiosité. Nous avons donc choisi de vivre dans une ferme entourés d’animaux, d’insectes et parfois de parasites, c’est ça aussi la vie!…

Nous avons choisi aussi, surtout en ce moment le jardinage, la vie végétale, réaliser des versés pour remplir un pot de terre, ou pour arroser une plante. c’est ainsi que nous avons l’intention de proposer les activités montessori. en quelques sortes faire du montessori appliqué! il me semble plus important que les activités aient une réelle utilité que d’être présentées sur un plateau. Les lieux d’activités sont plutôt des espaces, espace peinture, espace plan de travail avec étagère de matériel associée pour l’activité en question. Les espaces d’activités sont chez Freinet ce que sont les plateaux chez Montessori. de même l’utilité de l’artisanat développé par l’atelier imprimerie chez Freinet rejoins plus notre conception de la production, même du geste pour la création de quelque chose plutôt que pour la répétition d’un même geste, pour sa seule réalisation. Comme le jardinage, l’artisanat aura une place pour réaliser des produit qui aura une nécessité dans la vie de la maisonnée. il est important de participer à la construction du monde dans lequel on vit, et l’enfant doit avoir les moyens d’y etre acteur, au sein de sa maison, comme au sein de sa vie.

Le centre de nos activités pédagogique sera la pratique des arts plastiques. contrairement à certains pédagogues très en vogue (dans les blogs parce que jamais entendu parler lors de mes études!), je pense que la pratique artistique doit être nourrie, ouverte sur le monde, qu’il faut proposer des outils à la création et non pas en faire un lieu clos.

La peinture, le modelage, la sculpture, le dessin, le découpage, l’assemblage, et tout autre manipulation vont permettre l’expression, développer l’activité motrice, et la motricité fine, par la manipulation, apprendre les couleurs en les pratiquant, apprendre l’histoire en regardant l’histoire de l’art. Pour être des activités quotidienne, aussi naturelle que de prendre un livre et de s’installer pour lire, il faut organiser ces activités, de manière à ce qu’elles soient à la portée de l’enfant, disponible à la demande. Nous pensons aborder les mathématiques, par le jeux, par la pratiques des jeux.

Voilà un programme qui n'en est pas un. Vivre en relation avec la nature, se promener, vivre entourés d’animaux, aborder la lecture par les lettres selon la méthode montessori, les maths par les jeux, coopératifs, mais en fait il est possible de changer les règles de beaucoup de jeux non coopératifs pour les rendre coopératifs, et le reste par la pratique des arts plastiques, et du jardinage lorsque c’est la saison à remplacer par la cuisine hors saison.

Et pour finir?

Lire des livres, tout pleins de livres, regarder des vidéos, des vidéos nature et des films d’animations. c’est ici que nous rejoignons Steiner, et nous éloignons encore plus de Montessori. faire une large part à l’imaginaire, visiter les contes, classiques aussi parce qu’ils sont tellement en référence dans les contes modernes, permettre le jeux, avec des jouets, rythmer symboliquement les saisons et le passage des saisons… passer du temps ensemble et vivre la vie de ses parents qui ont aussi leur vie à vivre! "

Article soumis par l'auteur eLeF Des Baies. Il ne s'agit en aucun cas de ma propre perception des choses. Merci. Sand.

dimanche 29 août 2010

La societe doit venir en aide au systeme scolaire

Un article bref mais interessant du romancier Alexandre Jardin. Je le trouve tres juste dans l'idee de la responsabilite citoyenne et parentale. Une societe se doit d'etre soudee, de fonctionner sur le mode de la cooperation mais egalement de la transmission et de l'echange et des interactions constantes entre ses membres.

Le gou­ver­ne­ment vient de décré­ter la « mobi­li­sa­tion géné­rale » contre l'illettrisme, qua­li­fié de « fléau inac­cep­table ». Le point avec l'écrivain. 21.05.2010

Morceaux choisis :

"Après 10 ans d'engagement, que vous ins­pire cette guerre décla­rée à l'illettrisme?

Elle m'inspire que, face aux évidences, les citoyens ont le devoir de com­men­cer à construire les solu­tions, et ne pas croire que l'État va se char­ger de nos pro­blèmes. Il faut sor­tir de cette logique infan­tile consis­tant à pen­ser que papa va s'occuper de tout."

"Elles sont orga­ni­sées par tout petits groupes, en géné­ral cinq enfants au maxi­mum, pour que tout le monde puisse voir les images et que la ques­tion de l'autorité ne vienne pas per­tur­ber la trans­mis­sion du plai­sir. Car nous ne sommes pas du tout là pour ensei­gner, mais pour faire ce que n'importe quel grand-père ou grand-mère fait avec ses propres petits-enfants."

"Coopérer doit deve­nir natu­rel pour nos écoles, nos quar­tiers et nos retrai­tés."

L'article se trouve ici. Deniche via le blog de Caroline, enseignante chargée des aides à dominante pédagogique en RASED http://educaroline.fr/.

Libre de peindre ce que tu veux ! : en vidéo

Puisque Le monde des enfants est l'endroit pour parler de la liberté de l'enfant, je vous offre une vidéo sur la liberté créatrice et en particulier sur la liberté en Peinture.

Pour voir la vidéo avec une qualité supérieure c'est par ici.

samedi 28 août 2010

Montessori, petit à petit...

En allant me promener sur le site de Meg, Sew liberated, j'ai découvert hier cette charmante vidéo d'une ambiance Montessori 3-6 ans située au Mexique. Et même sans comprendre l'espagnol, ce fut un ravissement de découvrir l'ambiance qui se dégage de cette jolie classe. L'investissement de chacun, éducateurs et parents, au service d'une même cause, celle de l'enfance.
Peu de temps pour écrire sur ce blog en ce moment, peu de temps avant la rentrée, beaucoup, beaucoup de temps passé dans ma classe à aménager un espace réfléchi pour les enfants...
Ce que j'aimerais vivre dans un cadre scolaire aussi serein et bienveillant que cette jolie classe mexicaine! Les choses se feront peut être, petit à petit...


jeudi 26 août 2010

Emmi PIKLER, autonomie des mouvements du bébé

... un ancien billet de mon blog, janvier 2008, avec quelques modifications...

Le petit d’homme a marché… C’était une étape cruciale, bien sûr, une étape vers plus d’autonomie. C’est aussi ce que nous, parents, attendons avec impatience. Mais pourquoi donc ? Pourquoi autant d’impatience dans le développement moteur de nos enfants ?

Les enfants font preuve d'un étonnement ambigüe de tous les instants dans leurs découvertes. C’est vrai que leur fonctionnement physiologique prend énormément de temps. Il répond à ses besoins primaires et quand nous pensons à une interaction, que nous rêvons devant ce premier sourire, nous nous rendons compte, avec un peu de désappointement la première fois, que le bambin sourit aux anges (c’est-à dire un état de béatitude au monde et non un sourire adressé à quelqu’un !).
J’avais envie de voir bouger mon fils. Il était par terre souvent, sur un tapis spécial bébé, doux et moelleux dans le salon, pas de parc et très peu de lit. Mais je m’impatientais de le voir se tourner, de couché sur le dos à plat ventre. J’ai pris énormément de plaisir à le voir se relever, se mettre debout, trouver son équilibre tout seul. L’haptonomie, après la naissance, permet de nous réinscrire dans une approche de l’autonomie de l’enfant, lui proposer dès le début de se tenir droit tout seul, de retrouver son centre de gravité, son centre affectif… alors oui, nous étions un peu sensibilisés. Et pourtant…



J’aurais aimé être sensibilisée aux théories d’Emmi PIKLER. Pour elle, le bébé n’a pas besoin de l’intervention d’un adulte pour changer ou garder la position. Le développement vers la position assise, debout ou de marche doit être le résultat d’une démarche active de l’enfant et il s’agit bien là d’un développement cohérent, pas plus lent ou moins assuré mais, peut-être justement, source de confiance en lui. Il faudrait partir du concept de « soin global » soit une prise en compte de tous les aspects de l’enfant (ergonomie de son terrain de jeu, des jouets, alimentation, repos, rythme journalier, thérapie éventuelle…) et concevoir dans le système éducatif une part importante à l’organisation de vie entre parents et enfants et à l’environnement proposé. Ainsi les parents pourraient proposer des activités libres à leur bébé avec toute la sécurité et la meilleure adaptation aux demandes du développement de l’enfant : un tapis moelleux serait remplacé par un tapis de sol (antichoc mais permettant une meilleure oscillation ou amplitude de mouvements du corps), des stimulations à bonne distance des mains potelées mais pas forcément de provocation parentale. Ainsi absorbés par leurs activités, sereins et en sécurité, les petits bouts de chou laissent leurs parents, sans sentiment de culpabilité, reprendre le cours de leurs occupations.

N’hésitez pas à aller sur le site de l’Association Pikler-Loczy de France .

Vanessa

dimanche 22 août 2010

Apprendre en liberté

"Chaque être humain vient sur terre avec des dons, des talents. Ce ne sont pas des choses que l’on apprend mais qui se manifestent lorsque l’on s'occupe des enfants avec amour et sagesse. Ces dons peuvent se réveiller lentement et sont parfois difficiles à reconnaître."

"Chaque enfant est unique. Dès les premiers temps de sa vie, l’enfant est considéré par ses parents comme un être distinct. C’est en partie parce que chaque bébé arrive sur terre avec des caractéristiques et des talents potentiels, à l’état brut, bien sûr. Et une étrange force innée pousse chaque enfant à explorer ses possibilités. Cela le conduit parfois dans des directions que son entourage désapprouve. Et trop souvent, nous, les adultes, nous ne comprenons pas que ces particularités (ces « problèmes ») peuvent être des signes des dons de l'enfant."

>> Lire la suite de l'article.

"Oui, chaque enfant naît avec des capacités prêtes à se manifester ; non, cela ne signifie pas que nos enfants sont destinés à la grandeur, à la célébrité ou à la fortune. Cela signifie simplement que les enfants doivent pouvoir développer leur propre grandeur personnelle. Nous tous, adultes, nous connaissons ce processus permanent, cette recherche constante d’accomplissement ; il se manifeste à travers une quête du bonheur, de la joie, de la santé, du bien-être, du sentiment d’être utile, valorisé et reconnu."

"Laissés à eux-mêmes, les enfants agissent un peu comme des génies. Quels sont les comportements typiques associés aux génies ?..."

Extraits de l'article "Apprendre en liberté", par Laura Grace Weldon, magazine l'initiation.

vendredi 20 août 2010

Une lecture amenant à la pédagogie JAQUES-DALCROZE: Totto-chan

... je reprends ici un billet archivé de mon blog principal, il date d'octobre 2008, je ne l'ai que très peu modifié pour vous laisser mon enthousiasme...

En lisant « Totto-chan, la petite fille à la fenêtre » de Tetsuko KUROYANAGI, j’ai vraiment été touchée par une pédagogie musicale différente. En effet, le directeur de l’école primaire TOMOE, où la petite fille a passé quelques années, a été le premier à exporter la pédagogie JAQUES-DALCROZE dans le milieu scolaire de l’enfance au Japon.

Je suis incapable d’être en rythme dans le chant, la musique ou la danse. Alors, la pédagogie d’Emile JAQUES-DALCROZE basée sur l’apprentissage du mouvement par et pour la musique comme une manière de vivre m’a rendue perplexe… puis enthousiaste. Il s’agit d’investir notre corps et de le rendre sensible au rythme et à la musique. Nous sommes loin des cours de solfège ou de danse traditionnelle. Ici il est question de naturel avant de laisser parler la technique…
Par des exercices de « rythmique », le corps évolue en entier et fait appel à la voix et aux sens auditif, visuel, tactile et kinesthésique. Avec la musique, le corps est en mouvement et par des jeux, des exercices de coordination, de réaction, de dissociation et des improvisations, les élèves apprennent les notions de rythme (mesure, carrure, pulsation, rapport des durées), d’harmonie et de mélodie (gammes, tonalités, intervalles, accords). Le solfège n’est pas forcément présent.

*source du dompteur, site français JAQUES-DALCROZE

Il n’y a pas de méthode unique et chaque enseignant a improvisé sa vision de la « rythmique », très différente des méthodes passives d’enseignement de la musique ou de la danse traditionnelle. Ainsi le Directeur de TOMOE, Mr Kobayashi, après avoir suivi des cours en Europe, a dispensé les siens tous les matins à ses petits élèves : sur une musique jouée au piano, ils marchent de « façon parfaitement décontractée, en traînant presque le gros orteil par terre » puis ils adaptent l’allure au nombre de temps dans le rythme, 2 temps, 3 temps, jusqu’à 6 temps. Les mouvements des bras suivent, s’accélèrent, se modifient en fonction avec une gestuelle spécifique au nombre de temps. Et puis les changements de temps s’opèrent, il faut s’adapter ou continuer dans l’ancien rythme jusqu’à nouvel ordre « Quand on lui demandait ce qu’était la rythmique, M.Kobayashi répondait : « C’est un jeu destiné à affirmer les mécanismes corporels, un jeu qui apprend à l’esprit à contrôler les mouvements du corps et à l’esprit de comprendre le rythme. Par sa pratique, la personnalité trouve son rythme. Une personnalité rythmée est belle et forte, et se conforme d’elle-même aux lois de la nature ». »

Mr Kobayashi, persuadée de l’intérêt de cette pédagogie pour harmoniser le corps et l’esprit, avait poussé la pratique par des séances, son cours de musique, de dessins à la craie sur le parquet de la salle commune. Affalés, couchés, assis, ou dans n’importe quelle position qui leur convenait, les enfants dessinaient les rythmes en notes de musique sans portée, fluettes ou grosses, prenant tous l’espace ou microscopiques… elles devenaient des dessins d’enfant et de vie : une « cabriole » par-ci, un « drapeau » par-là, un « drapeau-drapeau » ou un « double-drapeau », une noire, une blanche avec ou sans « grain de beauté », une ronde….

*source peinture de Ba Da Shanren (Shitao), Galerie de Andy

« Une grenouille qui saute dans un étang : qui n’a jamais assisté à pareille scène ? Pourtant seul Bashô a pu écrire :

Le vieil étang
Une grenouille plonge
Le bruit de l’eau !

(…) Le directeur rappelait alors la célèbre formule : « Rien n’est plus à craindre en ce monde que d’avoir des yeux incapables de voir la beauté, des oreilles incapables d’apprécier la musique, un esprit incapable de saisir la vérité et un cœur incapable de s’enflammer ». C’est là sans doute ce qu’il cherchait à éviter en incluant la rythmique au programme de l’école. »

Pour vous faire une idée de cours de solfège enseigné ailleurs avec ce même esprit JAQUES-DALCROZE, voici quelques extraits :


Cours de Rythmique-Solfège II
envoyé par Dalcroze


Cours de Rythmique-Solfège V
envoyé par Dalcroze


Cours de rythmique Parents-enfants
envoyé par Dalcroze

Pour en savoir plus sur cette pédagogie, lisez donc ici sur leur site français. La finalité de la rythmique (et une définition plus complète de la rythmique de JAQUES-DALCROZE) vous est présentée et puis n’hésitez pas à essayer le petit questionnaire en bas de cette page, très instructif sur notre façon de concevoir la musique et le rythme. Il est aussi très intéressant de voir qu’en considérant l’espace, le temps, l’énergie dans le mouvement et la rythmique, cette pédagogie sert aussi en cas de handicap ou d’exercice de psychomotricité, par exemple pour les séniors.

Et Totto-chan m’a encore emmenée plus loin dans la découverte de la danse, comme j’aurais aimé en faire, loin des pointes ou des dictats, bien plus près de chacun tout en étant aussi énergique (et sportif). Elle a suivi quelques cours avec le célèbre professeur Baku ISHII, chorégraphe réputé, fondateur du « Centre de Recherches sur la Danse » à Jiyû-ga-oka. Paradoxalement elle attendait plus de rigueur, de pointes et de postures, des battements de cygnes pour danser sur le lac ! J’aurais aimé, pour ma part, répéter des phrases en musique comme « Soleil sur la montagne ! » : « - C’est bien que tu veuilles être un cygne, mais ce que je voudrais, c’est que tu prennes goût à danser à ta manière. »

Vanessa

lundi 16 août 2010

L'ostéopathie après un accouchement

Je reviens de vacances et pendant mon séjour nous sommes passés à côté d'une maman toute fraîche, cela devait être son premier (une primipare avec ce nom atroce qui indique la parentalité première). Son bébé dans les bras, le petit ventre contre sa poitrine, elle avait le regard très bouleversé: son enfant regardait par derrière lui.

Je n'ai pas osé m'arrêter. Je ne savais pas comment elle pourrait prendre mes paroles... et maintenant je m'en veux. Son bébé avait cette attitude là (ceci est une photo personnelle de mon fils à moins d'1 mois dans mes bras).

Que dire de ces moments où notre fils perdait du poids et ne me regardait pas. J'avais ce doute affreux de ne pas être aimée. Bien-sûr c'est un sentiment qui revient souvent chez moi, comme vous avez pu le constater en suivant mes divagations de parentalité sur mon blog. Mais bien-sûr aussi qu'un bébé aime sa maman, pour tout ce lien, pour ce besoin de sécurité et pour combler tous les autres: alimentaire et affectif (l'affectif si important).

Mais j'ai eu mal de le voir tordre la tête si loin de mes yeux, si loin de mon regard... jusqu'à ce que quelqu'un m'indique que notre lutin était coincé! Oui, l'accouchement avait dû bloquer quelque chose. Nous avons fait une séance d'ostéopathie et sa tête a repris sa place, son équilibre sur la colonne vertébrale.
L'ostéopathie a réparé en quelque sorte le traumatisme de l'accouchement (arrivé par voie basse grâce en partie à l'haptonomie, en partie seulement... et sorti par forceps à la vue de mon hypotension). Sa colonne vertébrale a retrouvé sa forme.
L'ostéopathie offre aussi, par manipulation légère (très) du crâne une remise en service des organes comprimés lors de l'accouchement, en plus.

J'aurais dû m'arrêter...

Rajout du 17/08/2010: je vous invite à regarder ce site pour les différents symptômes du nouveau-né, le crâne lui-même, la tête, le sommeil, la digestion ou l'état nerveux.

Vanessa

jeudi 12 août 2010

Le colibri et l'education


Pierre Rabhi parle d'éducation
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« Tout changement implique le changement de soi car si l’être humain ne change pas lui-même, il ne pourra changer durablement le monde dont il est le responsable. » Pierre Rabhi.

La Maison des Potentiels

Bonjour,

Je suis nouvelle sur le blog que j'ai découvert récemment.

Je me présente, je m'appelle Laurence Legrand, j'ai 40 ans dans quelques mois et je suis la maman de Luckas né le 24 décembre 2008. Sa venue au monde que nous n'espérions plus a transformé ma vie tant personnelle (quel apprentissage !) que professionnelle. depuis, je consacre pas mal de mon temps au domaine de l'éducation via la relation d'aide (Approche de l'Alignement) et la préparation de stages "parents" pour 2011.

Mais surtout j'ai lancé un projet que je souhaite vous présenter ici: la Maison des Potentiels. Il s'agit d'un lieu, alternative à l'école - pas une école, où les enfants viennent "apprendre" ce qu'ils veulent, au rythme qui est le leur. Ce sont les parents qui se relaient pour organiser, proposer, accompagner les activités que les enfants souhaitent faire. Des Mentors seront également de la partie, c'est-à-dire des personnes - (grand-)parents ou non - qui souhaitent transmettre leur expérience aux enfants (en astronomie, sculpture, jardinage, etc..).
La Maison sera ouverte 365 jours par, chaque jour de la semaine, dès le matin et jusqu'au soir, car les enfants n'ont pas d'horaire pour avoir envie d'apprendre - pourquoi ne pas faire de la peinture le dimanche à 19h ?
Les enfants émettront leurs demandes d'apprendre telle ou telle chose (on leur fera également des propositions) et nous trouverons les "mentors" qui auront à coeur de leur transmettre ces connaissances par le biais du concret.
Cette maison entre dans le cadre d'un habitat groupé, histoire de donner aux enfants une "tribu" de référence, plutôt que juste papa et maman et la famille autour.. des adultes conscients et bienveillants, animés d'une même motivation: donner la possibilité aux enfants de développer leurs potentiels et déployer leurs ailes.

Et la pédagogie ? et bien je me rend compte que plus je lis plus je trouve que tout la monde a raison (même les détracteurs à propos de ces mêmes pédagogies avec lesquels je suis à priori d'accord) car il ne s'agit jamais que du point de vue de la personne dans un contexte donné, avec ses propres croyances à propos d'éducation, d'enfance, de parentalité, etc.... je veux dire que pour moi il n'y a pas UNE pédagogie mais des parents et des enfants qui doivent trouver leur mode de communication, leur façon de respecter les besoins des uns et des autres.. Et quels sont ces besoins ? ma base, ma colonne vertébrale, mon fil rouge ce sont les 7 besoins fondamentaux de l'Approche de l'Alignement: sécurité, repères, liberté, amour, cohérence, sens et réalisation. Mon travail personnel consiste à identifier et changer ce qui en moi (mes croyances - mon filtre - ma manière de voir le monde) m'empêchent de satisfaire mes Besoins Fondamentaux. C'est également ce que je fais dans mon cabinet quand j'aide les personnes à aller mieux dans leur vie, voir ce qui bloque dans leur tête et les empêche d'être vraiment heureux. Lorsque nous changeons les croyances disharmonieuses en croyances harmonieuses, les expériences que nous faisons sont totalement différentes et agréables. Bon, pour en revenir aux enfants, il s'agit de comprendre que nos enfants s'imbibent comme des éponges de nos croyances (l'effet miroir vous connaissez..), ils nous imitent à merveille.. et donc pour moi, en tant que parent, enseignant, mentor, il s'agit surtout de faire du travail sur nous, de changer nos croyances, de faire du ménage dans nos têtes, histoire de transmettre un peu moins de "trucs tordus"..
La clé pour moi, c'est mon expérience en tout cas, c'est la conscience et la volonté de s'améliorer. Il ne s'agit pas de culpabiliser (je suis passée par là oui oui) mais de se responsabiliser.. et d'accepter d'être là où on en est, s'excuser éventuellement si on dit ou fait quelque chose de travers, de comprendre qu'on a quelque chose à changer et le faire.. c'est pour moi, la meilleure chose à faire pour nos enfants.

Les enfants ont un potentiel énorme à exprimer.. et ce potentiel est progressivement mangé/coupé/cassé au fur et à mesure du temps, par nos remarques (bien intentionnées c'est certain) mais qui finissent par limiter nos enfants dans leurs possibilités (ex: les encouragements et félicitations poussent peu à peu nos enfants à faire ce qu'ils croient qui va nous plaire et pas ce que eux ont vraiment envie de faire; ils deviennent dépendants du regard des autres). Pourquoi tant d'adultes ont-ils peur de faire ce qu'ils ont vraiment envie de faire ? par peur notamment du regard des autres, de ne pas plaire surtout (ne plus recevoir de félicitations et de regard approbateur).

Dans la Maison des Potentiels, des réunions hebdomadaires seront organisées pour voir où l'on se situe, ce qui s'est passé pendant la semaine avec les enfants et entre adultes, ce que l'on peut en apprendre.. ensemble et individuellement, faire du travail sur soi; pour cesser aussi de transmettre de génération en génération nos blessures et nos difficultés, afin de libérer nos enfants de ce poids.
Alors oui, j'entend des voix me dire que c'est un peu idéaliste et utopique, qu'il y a des choses qu'on ne peut pas changer en soi, ou qu'il y en a trop.. oui peut-être. mais il est bon de commencer, n'est ce pas ?... pas après pas.. nos enfants ne sont ils pas en droit de nous le demander ? je vous le demande..

La Maison des Potentiels ouvrira ses portes à Bruxelles en septembre 2011. Si le projet vous intéresse ou vous aimeriez lancer quelque chose de similaire dans votre région, n'hésitez pas à me demander avis/conseils. Je me ferai un plaisir de vous aider.

Je reviendrai régulièrement poster sur l'avancée du projet et sur quelques principes éducatifs qu'il me semble intéressant de partager..

J'attend vos commentaires !

Laurence

La maison des potentiels